Article paru dans Genie Civil du 20 octobre 1923 :
S. I.D.E.A.-.1ouffret, 7 C. V. — Cette voiturette (fig. 12 et 13) est équipée avec un moteur « Scap » (fig. 15 et 16) étudié par M. Jouffret, de la Société S.I.D.E.A. (Société industrielle des Etablissements automobiles). Ce moteur, de 1 200 centimètres cubes de cylindrée, comporte quatre cylindres 63 x 94 fondus d'un seul bloc avec le carter. Les soupapes, placées dans la culasse, sont commandées par des culbuteurs ; ces derniers sont actionnés par des tiges qui passent dans une sorte de cheminée largement ouverte, permettant à l'huile projetée par le vilebrequin d'aller graisser les culbuteurs. Une pompe à engrenages envoie l'huile sous pression au palier avant du vilebrequin et de là, par les trous forés dans le vilebrequin, aux têtes de bielle, aux coussinets d'embrayage et au coussinet avant de l'arbre secondaire de la boîte de vitesses.
Les engrenages de distribution sont placés immédiatement en avant du volant, disposition qui, jointe à l'emploi de roulements à billes, permet de diminuer beaucoup la longueur du bloc-moteur.
La boîte de vitesses fournit quatre vitesses avant et la marche arrière. Le levier de frein, placé à l'arrière de la boîte de vitesses, commande directement le frein sur mécanisme au moyen d'un dispositif très simple : le petit bras du levier, qui passe entre les extrémités libres des deux segments de frein, est percé d'un trou dans lequel coulisse librement une tige cylindrique ; cette tige est limitée par deux sections planes obliques dont l'ensemble constitue un véritable coin venant forcer entre les deux segments. La pédale de frein agit sur les quatre roues. Les tambours de frein sont constitués par les moyeux mêmes des roues métalliques.
L'arbre de transmission entre la boite et le pont comporte deux joints flexibles, système Hardy. Le pont lui-même est oscillant ; il est lié à la traverse médiane du châssis par une petite biellette à double rotule qui supporte le couple de réaction sans provoquer aucune déformation du pont ni du châssis (fig. 14).
Les longerons du châssis (fig 12 et 13) sont constitués d'une manière particulière, leur section est en forme de Z. Leur aile supérieure, dirigée vers l'extérieur, est découpée suivant le contour de base de la carrosserie qu'elle est destinée à supporter ; cette disposition contribue à donner un aspect très net à la carrosserie et supprime diverses boiseries de remplissage. L'aile inférieure des longerons est dirigée vers l'intérieur du châssis ; elle reçoit directement le moteur sans faux-châssis, ni traverse. Les longerons ne se prolongent pas au-delà de l'essieu arrière. -Un support tubulaire spécial (fig. 12 et 13) supporte le poids de la banquette arrière.
L'essieu avant est constitué par un triangle en tubes de forte section, spécialement étudié pour résister au couple et à la résultante de freinage sur les roues avant sans fatigue des ressorts.
La suspension avant est formée par un grand ressort s'appuyant, non pas sur l'essieu, mais sur les pivots de direction eux-mêmes. Les jumelles des ressorts sont dirigées vers le point de contact de l'essieu avec le sol, ce qui réduit au minimum la fatigue de l'essieu:
La suspension arrière est constituée par des ressorts demi- cantilevers très larges, comptant au moins quinze lames. Notons, enfin, que les supports des freins sont combinés de manière à recevoir des garde-boue qui peuvent suivre de très près le contour des roues, puisqu'ils suivent les roues dans leur débattement, et qui assurent par suite une protection efficace contre les projections de boue. En même temps, la carrosserie apparaît mieux dégagée.
J'ai toujours été intrigué par la 1ère phrase : "
Cette voiturette est équipée avec un moteur « Scap » étudié par M. Jouffret, de la Société S.I.D.E.A"
Comme il n'y a pas de "e" à "étudié", je comprends que c'est le moteur SCAP qui a été étudié par Jouffret mais je n'ai pas trouvé de confirmation dans mes docs SCAP
Didier